L’ancien président Donald Trump a déclaré qu’il ne se présenterait pas à nouveau à la présidence en 2028 s’il perd les élections de 2024. Âgé de 78 ans, Trump a été le candidat républicain lors des trois dernières élections nationales et a profondément remodelé le parti au cours des huit dernières années.
Dans une interview avec le groupe médiatique Sinclair, on lui a demandé s’il envisageait de se représenter en 2028 au cas où il perdrait contre la vice-présidente démocrate Kamala Harris. « Non, je ne pense pas. Je crois… que ce sera la fin, » a répondu Trump. « Je ne le vois pas du tout. » Il a toutefois ajouté : « Espérons que nous aurons beaucoup de succès. »
La loi américaine interdit aux présidents de servir plus de deux mandats, ce qui signifie que Trump ne pourra pas se présenter en 2028 s’il remporte les élections de 2024.
Tout au long de sa carrière politique, Trump a rarement reconnu la possibilité d’une défaite, préférant mobiliser ses partisans avec des discours et des publications sur les réseaux sociaux leur promettant la victoire. Cependant, c’est la deuxième fois en quelques jours qu’il mentionne l’éventualité d’une défaite.
Lors d’un événement organisé par le Conseil israélo-américain jeudi dernier, Trump a évoqué la possibilité de perdre et a suggéré que les électeurs juifs pourraient en être en partie responsables. « Savent-ils ce qui va se passer si je ne gagne pas cette élection ? » a-t-il déclaré, selon divers médias. « Et le peuple juif aurait beaucoup à voir avec cela si cela arrivait, car avec 40 % de soutien, cela signifie que 60 % des gens votent pour l’ennemi. »
Ces commentaires ont été condamnés par la campagne de Harris ainsi que par des organisations non partisanes comme le Comité juif américain et la Ligue anti-diffamation.
Les rares mentions de Trump concernant une possible défaite reflètent peut-être l’évolution des perspectives du Parti démocrate depuis que Kamala Harris est devenue la candidate à la présidence après le retrait de Joe Biden.
La campagne de Harris a levé plus de 190 millions de dollars en août, contre 130 millions de dollars pour la campagne de Trump et ses organisations affiliées. Selon les sondages, Harris devance également Trump. Une enquête publiée dimanche par CBS montre que Harris mène avec 52 % contre 48 % pour Trump au niveau national. Dans les États clés susceptibles de déterminer le résultat final, Harris détient une avance plus étroite, 51 % contre 49 %, une légère amélioration par rapport au score égal de 50 % le mois précédent selon un sondage similaire de CBS.
Un autre sondage, publié dimanche par NBC, indique que Harris dispose d’une avance de cinq points de pourcentage sur Trump à l’échelle nationale. De plus, 48 % des électeurs inscrits ont une opinion favorable de Harris, contre 32 % en juillet, marquant une forte progression.
Malgré ces résultats, d’autres sondages suggèrent que Trump reste avantagé sur certains des plus grands enjeux électoraux, tels que l’économie, le coût de la vie et l’immigration.
